Je me souviens de ce jour où le Président rentrait d’un week-end, en provenance de Gabiro. C’était un dimanche, entre 17h et 18h. Sur la route de Kibungo vers Kigali, le Président dans son véhicule escorté d’une suite comprenant des membres de sa famille et de sa garde assistèrent à une collision entre un automobiliste et un cycliste, suivie d’un délit de fuite par l’automobiliste en question. Au lieu de faire intervenir sa garde, il partit lui-même en chasse du fuyard et le rattrapa quelques minutes après pour le faire mettre aux arrêts. L’instinct et la conscience de l’homme qu’il était ont pris le dessus sur sa fonction d’homme public et homme d’Etat. Que dire si ce n’est l’humilité et surtout un homme proche de la réalité, qui a su rester naturel. Les Hommes passent, mais les grands restent. Je suis sûre que chaque Munyarwanda, en mettant à côté les problèmes qui nous opposent, doit reconnaître avoir bénéficié au moins d’un bien venant de cet Homme.
Ntuyahaga