Je le vois encore en train de négocier la paix à l’hôtel Victoria en Ouganda, trois jours seulement avant son assassinat. Négocier la paix avec ceux-là même qui allaient l’assassiner. Visiblement fatigué, il n’avait même plus de mot pour répondre aux journalistes téléguidés qui l’accusaient de bloquer la mise en exécution des accords d’Arusha. 

Seul un profond soupir trahissait son incompréhension. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, il a été assassiné d’abord pour ce qu’il symbolisait : un obstacle aux ambitions politiques du FPR! J’ai de la peine à comprendre ceux qui semblent avoir honte de le défendre en public, comme si la seule évocation de son nom était infréquentable. 

Simplement bravo à ceux qui, par ce site, entretiennent la flamme de sa mémoire. 

Joseph Bukeye