Le « bon voisinage » et la promotion du développement au Rwanda grâce à l’aide des ONG et de la Société Civile étrangère
La politique étrangère conçue par Juvénal Habyarimana avait une portée mondiale, débutant par ses propres voisins, grâce à la fameuse politique de « bon voisinage ». Cette vision de la politique étrangère était étroitement liée au développement économique intérieur et à la lutte contre la pauvreté en général. Cet objectif, qui n’était pas uniquement celui de Juvénal Habyarimana, était également celui prôné par la communauté internationale toute entière. Alors que le Rwanda a fait des progrès significatifs, il est regrettable de constater que la lutte contre la pauvreté et la construction d’infrastructures de base demeurent des objectifs majeurs pour de nombreux pays du Sud.
Juvénal Habyarimana avait bien compris que le développement économique ne peut se réaliser que dans certaines conditions, parmi lesquelles nous pouvons citer :
- La paix et la concorde nationale ;
- Une infrastructure bien développée à travers le territoire national ;
- Des dépenses militaires raisonnables.
En ce qui concerne la politique étrangère, Juvénal Habyarimana, en tant que chef d’État africain, visant le développement social et économique de son pays dans un contexte de « confrontation entre les blocs » (guerre froide), a su faire face aux contraintes de manière remarquable. Parmi ces contraintes figuraient :
- La confrontation entre les blocs communistes et capitalistes au niveau mondial ;
- Les frontières partagées avec quatre pays (Zaïre, aujourd’hui République Démocratique du Congo, Burundi, Tanzanie et Ouganda) ;
- L’absence de matières premières stratégiques dans le pays ;
- L’enclavement dû à l’absence d’accès à la mer.
Le choix d’une « politique de bon voisinage » a d’abord permis de créer les conditions favorables pour accéder en toute sécurité aux marchés internationaux de produits pétroliers afin de répondre aux besoins énergétiques du pays. La création d’une réserve stratégique de pétrole a été l’une de ses réalisations les plus importantes.
Alors que le recours aux ONG pour le développement économique et social interne a commencé récemment dans les pays africains, sous Juvénal Habyarimana, le Rwanda avait déjà depuis longtemps fait ce choix, notamment dans les politiques de planning familial et de développement de l’utilisation d’énergies alternatives telles que la tourbe et le gaz méthane. Le concept de « jumelage coopération » était également une pratique courante.
L’un des plus grands succès de Juvénal Habyarimana a été la construction de routes au Rwanda, réalisées par des entreprises chinoises avec le financement de la République Fédérale Allemande, bastion du bloc occidental. Tout cela a été réalisé en silence et dans l’intérêt supérieur du pays.